La place de l'enfant dans la secte

 

La place de l'enfant dans la secte

 

 Droit des enfants mineurs

 
La première pierre angulaire de notre discussion doit être le droit des enfants mineurs. Considérés comme particulièrement vulnérables, ces jeunes se trouvent souvent privés de leurs droits les plus élémentaires : éducation, liberté de pensée, accès aux soins de santé, et protection contre toutes formes d'abus. Le cadre légal international, notamment la Convention internationale des droits de l'enfant, souligne l'obligation pour les États de protéger les enfants contre les violations de ces droits. Cependant, dans le contexte des sectes, cette protection est souvent malheureusement éclipsée par l'emprise et le contrôle exercés sur les familles.

Et même quand l'État intervient, comme dans le cas d'OKC lors des perquisitions de police de 1997, les intervenants ne sont pas outillés ni formés pour faire face à la situation et ils se sont fait manipuler depuis le début par la secte, sans même s'en rendre compte.

 

Par exemple, lors de cette perquisition de 1997, « l'opération Soleil » comme elle a été dénommée par les autorités,  ils ont fait irruption dans le domaine du Château de Soleil avec un hélicoptère, des dizaines de camionnettes de la gendarmeries, des hommes armés, qui ont ensuite procédé à la séparation des enfants mineurs d’avec les adeptes adultes qui étaient sur place mais qui n’étaient pas leur parent.

Ces enfants ont ensuite été interrogés, entendus, alors qu'ils avaient été briefés, préparés par les adeptes. Ils ont ainsi en quelque sorte fait le marketing de la secte pour la secte, en se sentant légitimement attaqués dans leur intimité, car aucun espace sécurisant, avec leurs parents dont ils étaient séparés depuis leur plus jeune âge mais qui auraient pu être rapatriés de Belgique, n'a été mis en place.

Par la suite, les renseignements récoltés sur des enfants mineurs ont servi comme base d'analyse aux psychologues, au juge des enfants de Digne et à d'autres intervenants, sans que leurs droits soient respectés. Pire même, lors d'examens médicaux pour établir si il y avait eu des abus sexuels, au moins 3 jeunes filles mineures ont été violées par la procédure de vérification pour établir si elles étaient encore vierges, elles avaient 7-8-9 ans, n'avaient même jamais vu de leur vie un policier, encore moins un docteur gynécologue.

D'autre part, les autorités ont pris les témoignages des enfants mineurs tels quels, sans établir au préalable leur état endoctrinement, sans même vérifier les faits d'abus avérés dont ils avaient été victimes avant les perquisitions. 

 

Pour ces enfants, en effet, comment oser parler à des policiers de sévices corporels subis sans mettre en danger la secte elle-même ?  

Comment savoir parler de violences subies tout en restant dans l'endroit où elles sont organisées ?

 

Pour couronner le tout, le juge des enfants de Digne ne se base pas sur la totalité des enfants (pourtant connus, au minimum via leur suivi du CNED) certains ayant été déportés dès 1993 au Portugal. Il s’agissait d’un groupe de 23 personnes toutes mineures, qui avaient subi des dizaines voire des centaines de faits de maltraitances, privation de nourriture et autres sévices systémiques courants sur place avant les perquisitions.

 

Pire, vu la manipulation des résultats scolaires et les inspections faussées de l'Éducation nationale (dont la secte était prévenue à l'avance) le juge des enfants de Digne termine sa décision en 2003 en disant que le domaine de Château de Soleil est un lieu exceptionnel pour l'éducation des enfants ! 

 

97-2003, ou comment la OKC est passée entre les mailles du filet de la Justice et de la Police après les perquisitions de 1997. 

 

Bref, une faillite totale, qui va ensuite influencer les justices belge et portugaise et qui va être utilisée par la secte pour construire sa défense, pour établir que son "alternative éducative" aurait été louée par une juridiction.

 

20 ans plus tard, une partie de ces enfants ont récusé leurs déclarations de 1997, dans les procès belges, ou bien ont saisi l’opportunité de participer à l’instruction française en 2017-2021-2023 pour y apporter leur vérité.

Entre temps le mal a été fait dont une partie au nez et à la barbe des autorités sans que leur radar fonctionne, ce qui a permis à la OKC et Spatz de continuer leurs méfaits.

Suite : 

Maltraitance, une dimension sacrée