Témoignage d’un enfant oublié
Introduction
Mesdames et Messieurs, je vous remercie de m'accueillir aujourd'hui. Je m'appelle Ricardo Mendes, je suis né dans la OKC sigle pour Ogyen Kunzang Chöling, aujourd’hui aussi connue sous le nom “Association Bouddhique Mahayana”, en 1980. À ce moment-là, "la communauté Ogyen Kunzang Choling" existe depuis une dizaine d'année et le mot d'ordre pour les adeptes désirant rester dans la communauté est d’accepter la séparation des parents et des enfants, doctrine qui fait office de loi, de code de conduite obligatoire pour rester dans la OKC dès la fin des années 70 imposé par Robert Spatz.
Pour en arriver là, c’est toute une préparation, un conditionnement, autant vertical, de la part du gourou, qu’horizontal, des “bons adeptes” qui renforcent la cohésion en montrant comment devenir et être un “bon adepte” aux nouveaux arrivants, c’est aussi tout un langage de “fils et filles” à “frères et soeur” pour englober les ouailles dans un tout, à l’auto proclamation de “lama”, en passant par “le lama a dit que”, autant de mécanismes pour imposer une doctrine, un comportement mêlant des concepts bouddhistes, hindouistes, macrobiotiques, végétarien et new-age dans une soupe qui en 40 ans est devenu un “spatzisme” à part entière.
Ogyen Kunzang Chöling (OKC) est une association belge présentée comme un centre bouddhiste tibétain, mais qui a été impliquée dans de nombreuses controverses et poursuites judiciaires pour des pratiques sectaires, notamment des abus physiques et sexuels. Fondée en 1972 par Robert Spatz, alias Lama Kunzang Dorje alias Kundor, né à Bruxelles en 1944, qui s'est autoproclamé lama après des séjours en Inde. L'organisation a fait l'objet d'enquêtes parlementaires en France et en Belgique, soulignant les préoccupations liées à son fonctionnement, son financement, et l'éducation des enfants au sein de la communauté.
Accusé d'abus sexuels, de prises d'otages, et de maltraitance sur des enfants au sein de l'OKC, Robert Spatz a été condamné en Belgique à plusieurs reprises, mais a toujours bénéficié de peines avec sursis. Son organisation a fait l'objet de perquisitions et d'enquêtes dans plusieurs pays européens dès 1997, révélant un système d'exploitation et d'endoctrinement des membres.
Depuis les procès belges, la OKC est connue sous le nom d’Association Bouddhique Mahayana, une manœuvre pour tenter de réintégrer les “Unions Bouddhistes” belge, française ou européenne en se présentant sous une nouvelle identité, alors qu’elle fait encore face à des instructions judiciaires en Belgique et à une affaire judiciaire en France.
Pour plus d'info les pages Wikipedia sur Ogyen Kunzang Chöling et Robert Spatz
Je vais illustrer les thèmes des tables rondes de ce colloque par mon expérience d’enfant dans la OKC.
La place de l'enfant dans la secte
Maltraitance, une dimension sacrée